DIRECT. Rentrée politique, budget... François Bayrou tient ce lundi une conférence de presse, son entourage redoute "le début du bordel"

Écologistes, communistes... Mathilde Panot assure sur BFMTV-RMC que la motion de censure que va déposer le groupe LFI le 23 septembre prochain sera "proposée à l'ensemble de la gauche de l'hémicycle".
"Je pense que cette motion de censure peut faire tomber le gouvernement de monsieur Bayrou", estime la cheffe de file des députés LFI.
Si le Rassemblement national balaie l'idée de voter une censure du gouvernement de François Bayrou en septembre, le député Julien Odoul assure qu'au moment du débat budgétaire, en octobre, le groupe n'hésitera pas à censurer le Premier ministre.
"Le moment de vérité, c’est le débat budgétaire. (...) Les annonces que l’on entend depuis le mois de juillet ne sont concrètement que virtuelles pour le moment. Si elles sont concrètes, c’est clair qu’il y aura censure", assure-t-il sur franceinfo ce matin.
Il estime que, pour le moment, "dans les annonces de François Bayrou, les comptes ne sont pas là". "Nous espérons que François Bayrou retrouve la raison et écoute les Français."
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, réaffirme que le parti se met "au service" du mouvement du 10 septembre.
"Nous respections le fait que le mouvement soit autonome et apartisan", assure cette dernière.
François Hollande continue d'évoquer la question de la censure sur France Inter. "La bonne procédure est d’ouvrir une négociation", dit l'ancien socialiste, souhaitant que celle-ci s'ouvre avec les formations parlementaires et les partenaires sociaux.
"S’il devait ne rien avoir peut-être qu’il y aurait des décisions à prendre. Mais s’il doit y avoir une négociation avec les organisations syndicales et un dialogue avec les groupes parlementaires, il n’y a pas de censure immédiate, il faut attendre le dépôt du texte budgétaire", avance-t-il.
"Toute la logique" du gouvernement est "désastreuse", estime sur BFMTV-RMC Mathilde Panot, cheffe de file de La France insoumise.
Invité de France Inter, François Hollande évoque le prochain budget.
"Je ne peux imaginer que ce sera le même texte dans un mois ou dans deux mois. Si cela doit être le même texte, je ne vois pas comment François Bayrou peut échapper à la censure", avertit l'ancien président, redevenu député aux dernières législatives.
Et de développer:
"Si rien n’a été concédé, si les jours fériés sont encore menacés, s’il n’y a pas de rectification sur le plan de la fiscalité du patrimoine, si les entreprises ne sont pas mises à contribution, s’il n’y a pas un meilleur partage entre l’effort demandé en termes de dépenses et l’effort qu’il faut faire en termes de recette supplémentaire du côté des plus favorisés, je ne vois pas comment il peut échapper à ce résultat."
Sur BFMTV-RMC, Mathilde Panot assure attendre que François Bayrou parle cet après-midi, car "chaque fois qu'il ouvre la bouche, ça nourrit les revendications dans le pays.
La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale a également assuré qu'"aucun" des parlementaires insoumis "n'ira aux rencontres avec le gouvernement et "ne négociera pas".
Réel point de crispation des Français, la suppression des jours fériés est défendue ce matin par Aurore Bergé.
La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes affirme qu'"augmenter le temps de travail dans notre pays est une bonne chose".
La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes affirme sur Europe 1 que le gouvernement "n'a pas peur" du mouvement du 10 septembre.
"Ni un excès de fébrilité, ni un excès de confiance", a prôné Aurore Bergé.
Face à une "rentrée politique tendue", où "l'agitation et les agitateurs" sont de mises, la ministre explique entendre la colère "légitime" des Français souhaitant s'exprimer via ce mouvement Bloquons tout.
Partisane d'une union de la gauche pour la prochaine élection présidentielle, Clémentine Autain appelle sur RTL "à une solution qui n'est pas Glucksmann-Mélenchon", alors que les deux hommes pourraient briguer l'Élysée.
Ce serait "l'assurance de la défaite", cingle celle qui a été exclue de LFI lors des dernières élections législatives.
"Quand le trumpisme souffle, quand le rassemblement national est si haut, tournez le dos à l’union à gauche, pour moi c'est irresponsable", ajoute-t-elle.
Par ailleurs, la députée de Seine-Saint-Denis répète qu'elle sera candidate si une primaire est organisée par la gauche.
Depuis le micro de RTL, la députée de gauche Clémentine Autain fustige le budget voulu par François Bayrou. Face aux pistes annoncées par le Premier ministre pour dégager 44 milliards d'euros, elle déclare:
"François Bayrou prend dans la poche de ceux qui ont le moins, pour engraisser ceux qui ont le plus. Voilà son choix de société, c’est de demander des efforts toujours aux mêmes. Et c’est la politique qui est menée dans notre pays depuis plus de 40 ans en prétendant qu’il n’y a pas d’autre choix."
L'ancienne insoumise, qui siège désormais avec Les Écologistes à l'Assemblée nationale, plaide pour davantage de "justice fiscale". Avant d'évoquer en ce sens la taxe Zuckman, visant à taxer le haut patrimoine des ultra riches, une piste régulièrement mise en avant par la gauche.
Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien, 84% des Français sont opposés à la suppression de deux jours fériés -une proposition faite par le gouvernement dans le cadre de son plan budgétaire pour redresser l'économie du pays.
Pour huit Français sur dix, la proposition de François Bayrou est perçue comme un "impôt déguisé", quand 66% "ne voient pas le rapport entre le fait de travailler plus et l'amélioration de la dette et des déficits de la France".
D'ailleurs, la majorité estime qu'il n'y a pas trop de jours fériés en France (80 %) et que l'on travaille déjà suffisamment, "voire trop" (74 %).
Lire l'article en intégralité
Selon les informations de BFMTV, afin d'éviter tout couac et accorder les violons dans l'équipe gouvernementale, tous les ministres de François Bayrou sont convoqués à 15h30, juste avant sa conférence de presse.
Pour rappel, le 15 juillet dernier, c’est à l’issue de la présentation de son plan d'économies que le Premier ministre avait réuni son gouvernement.
Décryptage, dernières infos... Dès 15 heures, suivez en direct l'édition spéciale de BFMTV consacrée à la conférence de presse du Premier ministre.
Du côté des oppositions, toutes attendent François Bayrou avec une idée en tête: sa censure politique le 23 septembre prochain.
Un cadre RN confiait hier à BFMTV "attendre de savoir ce qu’il va dire" pour abattre les cartes du parti ensuite. "Il est sous pression. Et évidemment, nous le savons".
"Au fond, tout le monde sait comment cela va finir, sauf lui! La question, c'est quand", ajoute un autre cadre du parti frontiste à BFMTV.
À gauche, les socialistes ne peuvent que corroborer et jouent de leur éventuel poids parlementaire. "Le gouvernement veut compter sur nous, mais Bayrou ne nous a pas appelés de l’été. Il est tout seul, on ne sait pas ce qu’il fait", annonce un cadre socialiste à BFMTV.
"Bayrou se comporte en bon catho. Il croit en son budget, il ne veut pas y toucher comme s’il était sacré", lâche encore un autre cadre du parti de la rose.
Après des annonces budgétaires qui ont mis la France en émoi et précipité la rentrée sociale, le résident de Matignon est attendu au tournant.
L'annonce de sa conférence de presse n'a pas manqué de faire réagir tous les bords politiques, et ce jusque dans son propre gouvernement. "Nous n’étions pas au courant", lâchait récemment un conseiller d'une ministre à BFMTV.
"C'est le début du bordel, la France est au bord de la crise de nerfs", résume-t-on dans l'entourage d'une ministre à BFMTV.
"Geler les prestations, travailler 2 jours fériés sans gagner plus, augmenter les franchises. La meilleure chose qui peut nous arriver, c’est la censure", lâche un conseiller ministériel, en désaccord avec ces annonces.
Lire l'article en intégralité
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré à la conférence de presse que tiendra cet après-midi François Bayrou.
Dès 16 heures, le Premier ministre est attendu au tournant et devrait évoquer les dossiers de la rentrée politique.
Au premier rang des sujets abordés devraient se trouver le projet de budget 2026 et les appels à bloquer le pays le 10 septembre.
BFM TV